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Un bel hommage au mid-century moderne à Sydney

Le studio d’architecture et de design intérieur australien Richards Stanisich redonne souffle au mid-century à travers la rénovation d’une superbe résidence privée.


Le bureau, fondé par Kirsten Stanisich et Jonathan Richards, réalise depuis six ans des projets dans les secteurs de la vente au détail, du résidentiel, de l’hôtellerie et du commerce. Le duo d’architectes développe des espaces qui gardent ce sentiment profond de connexion avec l’identité des lieux. La Private Residence est de cet acabit, honorant le patrimoine existant à Sydney. Cette demeure a été conçue par Harry Seidler en 1958 pour refléter la prospérité de l’ère moderniste. Comme souvent chez Richards Stanisich, cette rénovation témoigne d’un mélange harmonieux entre passé et présent, tout en répondant aux ambitions de son client, un amoureux du mid-century moderne.

« Nous avons pris soin de mettre l’accent sur la restauration de l’architecture existante en harmonie avec de nouveaux éléments, notamment une piscine dans le jardin et un atelier de poterie en contrebas qui relie la maison au garage. », explique Jonathan Richards. « Cela a abouti à un design final qui embrasse la matérialité moderne par excellence du mid-century, avec une palette éclectique et des proportions intuitives. »


Modernisme contemporain

Dès l’entrée, avec sa jolie porte jaune, cette résidence privée fait ainsi l’éloge du style et de ses nuances dans un mélange de couleurs, de matériaux et de motifs. Parquet chevron, murs en blocs de béton, mobilier vintage… Tout définit parfaitement les lignes épurées et le rationalisme du design pour une fluidité et un éclairage optimaux. Le studio va jusqu’à refléter les progrès réalisés dans la fabrication de l’acier et du verre via les grandes fenêtres, exagérant le contraste entre ombre et lumière. 

Le long couloir doté d’un mur en noyer crée la liaison entre la rénovation et la maison d’origine, s’ouvrant sur une salle d’eau ornée d’un papier peint évoquant la flore et la faune australiennes. L’espace de la salle de bains se démarque tout autant, avec ses magnifiques carreaux roses. Il en va de même pour celui de la cuisine. « Les bois naturels se juxtaposent à merveille aux pastels des comptoirs de cuisine en Formica vert et à une découpe rose qui accueille la ligne fixe rétro. », poursuit l’architecte.


Intérieur et extérieur en harmonie

Toutes ces teintes (rose, jaune, vert) se retrouvent à l’extérieur : de la terrasse, avec le parasol et les chaises de table, au coin transats au bord de la piscine. L’architecture est à l’aune des espaces privés. Un mur en bloc de béton borde le périmètre de la villa où s’invite une oasis de palmiers et de plantes qui assure l’intimité et la ventilation. 

« Les éléments biophiliques ont joué un rôle essentiel dans la création de la transparence intérieur-extérieur que l’on retrouve couramment dans le design mid-century. », précise-t-il. Le paysagiste Dangar Barin Smith a intégré un petit jardin intérieur près du salon, apportant un bain d’exotisme et de fraîcheur au sein même de la maison. L’aménagement paysager marque une belle transition naturelle pour une meilleure expérience de vie. 

Conçue et pensée en collaboration avec Ciolino Constructions et les consultants en patrimoine Former Glory, cette refonte s’inscrit ainsi dans l’histoire architecturale australienne si chère au studio de Richards Stanisich. La Private Résidence retrouve une seconde vie, tout en respirant cette élégance intemporelle.


richardsstanisich.com.au

Crédits photo © Felix Forest


Auteur : Nathalie Dassa

Date de publication : 17 février 2024

Date de la dernière mise à jour : 6 février 2024


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