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Charlotte van Driel, l’art de l’épure

En résumé

Cette photographe néerlandaise combine les attraits du minimalisme à la douceur de vivre pour un retour à l’essentiel dans des compositions étonnantes qui allient nature et architecture.


À première vue, rien ne laisse supposer des photographies. C’est pourtant à des voyages paisibles et rassérénants, capturés derrière l’objectif aux quatre coins du globe, que nous convie Charlotte van Driel. « Less is more », c’est le credo de cette artiste autodidacte basée à Nimègue, à l’est des Pays-Bas. Son œuvre photographique fait la part belle à ces moments de calme, souvent absorbés par la frénésie ambiante de la société. « Plus le monde devient chaotique, plus je me surprends à en chercher la simplicité », confie-t-elle. Se délester du superflu, c’est en effet revenir à l’essentiel, à soi-même. Charlotte van Driel l’expérimente comme une vertu thérapeutique, après avoir souffert d’un burn-out, séparant le bon grain de l’ivraie pour plus de légèreté et de sérénité. Une source d’énergie curative que procurent intrinsèquement l’art et la nature. Ce cheminement minimaliste, de dépouillement radical, amène à poser un regard attentif sur ce qui nous entoure, agissant comme une catharsis, une purification émotionnelle.


Le minimalisme, « ultime sophistication »

Paysages pittoresques, petites maisons tranquilles, badauds profitant du ciel et de la mer, cyclistes entre deux palmiers, envolée d’oiseaux… Ses compositions nous transportent ainsi dans un univers apaisé et apaisant, doux et coloré. Des photos dépouillées et retravaillées sur ordinateur qui laissent transparaître un seul élément, l’essentiel, immergé dans un fond neutre, procurant « ce sentiment satisfaisant d’exhaustivité », comme elle le formule. Les fenêtres font aussi partie de ses thèmes de prédilection et laissent filtrer de douces et métaphoriques lumières. À l’image de la réflexion des arbres sur les vitres. Ou encore de celle des architectures, des voitures et des vélos sur l’eau dans une symétrie quasi-parfaite. Charlotte van Driel brouille les frontières, façonne sa ligne d’horizon, joue avec les cadres, les couleurs pastel, et entretient savamment la relation entre les espaces positifs et négatifs pour ainsi traduire cette sensation de bien-être et de plénitude. Des valeurs qu’elle applique également à titre personnel, retirant ce dont elle n’a pas besoin, afin d’être et de rester en phase avec sa vie.


Son Instagram

Nathalie Dassa


Auteur : Claire Pélissier

Date de publication : 14 juin 2021


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