Sur un scénario du fabuleux conteur designer Philippe Starck, Brach Madrid, le nouveau joyau du groupe Evok Hôtels Collection arbore une décoration solaire, romanesque, nostalgique et moderne.
DÉTAILS. Les tons jatoba et blonds des boiseries, du cuir à grosse surpiqûre de la tête de lit, confèrent douceur et chaleur aux chambres.
Construit au début du XXe siècle, l’édifice de sept étages siège au numéro 20 de Gran Via, la vibrante artère principale de Madrid. Le bâtiment restauré abrite désormais un cinq étoiles à la décoration intemporelle signée Philippe Starck. Guidé par sa vision des années folles, le designer raconte l’histoire d’un homme qui a perdu l’amour et habille de ses souvenirs les 57 chambres (dont 4 suites) de l’hôtel. Chaque espace recèle une multitude d’objets dont l’éclectisme reflète un choix du cœur. Les boiseries, le cuir, les poteries et vanneries confèrent douceur et chaleur tandis que des pointes de couleurs vives sur les pompons et passementeries évoquent les danses espagnoles et les chaquetillas, ces vestes courtes et richement brodées des toreros. Les années vingt s’invitent également dans le restaurant où a été recréée de toutes pièces l’atmosphère des grands cafés, viviers de liberté intellectuelle et artistique. La foule de détails donne l’illusion de pénétrer un lieu ayant toujours existé, avec ses murs en bois chaud, ses miroirs inclinés, sa grande fresque, ses assises en cuir et son éclairage théâtral. Comme à l’époque où les artistes fauchés réglaient leur adition en œuvres d’art, une vitrine-galerie accueille des peintures aux origines et styles différents. Starck a voulu créer une matière riche, des détails et des attentions que les gens auront plaisir à revenir découvrir encore et encore. De l’aveu même du designer, « on revient au Brach parce qu’on s’y sent aimé.
SOPHISTIQUÉ. Au Brach Madrid, la beauté se niche dans les détails : un miroir au cadre en terre vernissée, des poteries artisanales richement colorées. Quant à la piscine… c’est un véritable joyau.
VISION. Pour Philippe Starck « le restaurant représente l’image que l’inconscient collectif se fait du grand café madrilène des années vingt. »
Photos Guillaume de Laubier, Julius Hirtzberger
Auteur : Claire Pélissier
Date de publication : 8 octobre 2025
Date de la dernière mise à jour : 16 octobre 2025