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Paolo Pettigiani capture le monde en infrarouge

En résumé

Ce jeune photographe et directeur artistique italien rend visible l’invisible en explorant la lumière infrarouge pour un nouveau point de vue sur le monde.


Glacier du Mont Blanc – photographie infrarouge – Paolo Pettigiani

À peine trente ans et Paolo Pettigiani impose déjà son style dans le panorama photographique en offrant un autre regard sur l’architecture et les paysages. Dans ses séries, ce diplômé en design et communication visuelle à l’École Polytechnique de Turin s’intéresse à deux types d’approches : la géométrie dans l’espace où les formes décontextualisées des bâtiments se libèrent de leur image réelle, et le rayonnement infrarouge, invisible à l’oeil nu. Il fait de ce dernier procédé une véritable spécialité, jouant avec les couleurs, les formes et les contrastes. Son portfolio regorge ainsi d’images oniriques et irréelles, qui transforment les lieux, nous invitant à observer le monde sous un nouveau jour ; de Dubaï à New York en passant par le Glacier du Mont Blanc, les Maldives, le Salar d’Uyuni en Bolivie, plus grand désert de sel du monde, ou encore les Dolomites, chaîne de montagnes escarpées de sa région natale.

Des rendus contrastés

Ce jeune talent italien transpose ainsi une autre réalité entre graphisme et photographie. Dans le processus de travail, il applique un filtre spécial devant l’objectif pour bloquer ce qui est visible et laisser filtrer les longueurs d’onde de la lumière infrarouge pour pouvoir traiter et capturer l’invisible. Si certains éléments détectant l’émission de la chlorophylle (l’herbe, les feuilles, les arbres…) se parent de teintes cyan, rose, rouge pastèque, orange ou turquoise, les surfaces ne réfléchissant pas systématiquement la lumière IR (l’asphalte, les briques, l’eau, les nappes de brouillard et de brume…) conservent leurs couleurs naturelles. Les contrastes sont magnifiques. En témoignent les images des Îles Éoliennes qui prennent des allures de panorama martien quand celles du Lac de Braies se révèlent plus lunaires. Dans son portfolio, Paolo Pettigiani pousse plus loin la perspective avec des captations en vues aériennes, continuant ainsi d’expérimenter de nouvelles approches pour susciter toujours plus l’émotion.



New York – Dubai – Les Maldives – photographies infrarouges – Paolo Pettigiani


Les Dolomites –  Le Salar de Uyuni – Bolivie – Infraland – Iles Eoliennes – photographie infrarouge – Paolo Pettigiani

Son compte Behance
Son Instagram 

Nathalie Dassa


Auteur : Claire Pélissier

Date de publication : 8 avril 2020

Date de la dernière mise à jour : 11 juillet 2022


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