À Montmartre, la villa Junot fait peau neuve pour devenir une iconic house. Art déco et surréalisme contribuent à réécrire la légende des lieux.
Pause. Le salon est mis en valeur par une immense bibliothèque contenant des livres d’art et de design de seconde main.
Née sous les bonnes étoiles de Paris, cette villa centenaire se porte comme une mélodie échappée d’un café de Montmartre qui ne prendrait jamais une ride. Elle fait partie de ces maisons que l’on admire le long de l’avenue Junot en déambulant à l’abri des tilleuls. Centenaire, la villa de style Art Déco semble posséder le secret de la jeunesse éternelle. Édifiée en 1926, pour André Mauprey, écrivain, compositeur, librettiste et acteur français, elle vient de renaître grâce à la passion de deux frères, Thibaud Elzière et Robin Michel qui l’ont récemment intégrée à leur collection de propriétés d’exception Iconic House. Ils ont confié sa métamorphose à l’agence Claves Architecture.
Montmartre : théâtralité, musique, galaxies
Dès l’entrée, la première fresque peinte dans une alcôve donne le ton. C’est en pénétrant dans le salon cathédrale de 6 mètres de haut que l’on comprend l’âme de la maison. En levant la tête, on aperçoit d’un côté le balcon en fer forgé et de l’autre côté le salon de musique. L’immense bas-relief au-dessus de la cheminée contribue à rendre la pièce majestueuse. Chaque espace de la propriété de 710 m2 est scénographié. Le regard déambule dans les pièces, autant happé par les oeuvres d’art surréalistes que par l’architecture Art déco des lieux. La décoration s’inspire de trois thèmes : la théâtralité, la musique et les galaxies. En empruntant l’escalier qui mène au toit-terrasse, on s’émerveille à chaque étage : au sous-sol avec la piscine, en passant par la suite-master et son salon de bains en mosaïques doté d’une double baignoire jusqu’au rooftop d’où l’on aperçoit le Moulin de la Galette et les toits de Paris. La Villa Junot compose avec son passé, romantique et créatif, et avec une modernité sans trahir sa mémoire.
Vue. Aménagé et paysagé, le rooftop offre une vue magnifique sur le Moulin de la Galette, immortalisé par Auguste Renoir en 1894. Bowwindow. Un des salons pensé comme une parenthèse enchantée.
Grandiose. Le salon cathédrale impressionne par sa hauteur, ses doubles fenêtres et ses balcons en fer forgé.
Drapé. Dans le salon dédié à la télévision, l’écran se fait oublier. Fresque. Dans la salle à manger, la cheminée est surmontée d’une oeuvre originale signée Maldo Nollimerg.
Savoir-faire. En tête de lit, une fresque en trompe l’oeil, signée Garance Vallée, architecte, artiste et designeuse. Lumineux. Dans la suite master, le drapé de la cheminée apporte sa touche totalement surréaliste. Miroir en bois taillé à la gouge.
Phénoménal. Le vaste salon de bains de la suite master a été entièrement rénové et doté d’une double baignoire spectaculaire. Coloré. Des miroirs aux formes libres, des oeuvres d’art surréalistes, des couleurs fortes : chaque chambre se distingue par sa singularité.
Texte Eva Debeppi – Photos Mr Tripper
Auteur : Claire Pélissier
Date de publication : 13 novembre 2025
Date de la dernière mise à jour : 7 novembre 2025
